Quand on parle des jeunes, on parle souvent de la quête d’identité. Nos identités sont plurielles, mais certains traits collent à la peau.
Les conflits qui ont ensanglanté la fin du XXème siècle, Guerres dans l'ex-Yougoslavie, Guerre Hutus-Tutsis au Ruanda, guerre du Liban sont tous des conflits qui ont opposé des groupes de personnes qui pendant des années semblaient vivre en bonne intelligence, des conflits qui ont tous eu une cause identitaire, religieuse.
Dans le cadre de la campagne « Peace café » de notre projet CommUnity, nous avons abordé les identités meurtrières d’Amin Maalouf, l’académicien français, né au Liban dans une famille de culture catholique, et qui est arrivé en France en 1976 à la suite de la guerre du Liban.
Maalouf décortique l'identité avec une approche humaniste et documentée et qui permet à chacun et chacune de comprendre que nous avons plus de points communs avec nos voisins qu'avec nos ancêtres, quels qu'ils soient. Nous devons, tous, faire un pas vers l'autre : « J'aurais envie de dire aux uns d'abord : « Plus vous imprégnerez de la culture du pays d'accueil, plus vous vous pourrez l'imprégner de la vôtre » ; puis aux autres : « Plus un immigré sentira sa culture d'origine respectée, plus il s'ouvrira à la culture du pays d'accueil ». » (P. 51). Faute de quoi, au nom d'identités non respectées, non comprises, non assumées, peuvent naître des extrémistes.
Durant ce « Peace café », une dizaine de jeunes de différents horizons ont eu l’occasion d’écouter les expériences et les ressentis de chacun, de chacune. « Je suis comme une Belge dans un corps turc » disait l’une des participantes (3ème génération). « Je ne sais pas quelle langue utiliser sur les réseaux sociaux, je dois constamment traduire dans un sens ou dans un autre » en disait une autre. D’autres, réfugiés, témoignaient de leur gratitude pour le pays d’accueil.
L’objectif du workshop était de montrer aux jeunes qu’on ne devait pas choisir, qu’on n’était pas des demis, des tiers, des quarts mais entiers et uniques tout en partageant énormément avec ce qu’on appelle « les autres ».
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