Dans le cadre de la Journée internationale de l'éducation, l’équipe de Fedactio s’est entretenue avec Mme Chatila Benhassan, Conseillière pédagogique à l’École des Étoiles. Ce fut pour nous l’occasion de revenir sur le métier d’enseignant et les défis qui l’entourent.
Est-ce que nous pouvons vous connaître ? Qui est Madame Chatila ?
Je m’appelle Chatila Benhassan, je suis enseignante primaire de formation, psychopédagogue et graphoéducatrice en formation. Actuellement, je suis conseillère pédagogique à l’école des étoiles de Haren et Charleroi. Je suis aussi maman d’un grand garçon de 6 ans et de jumeaux de 2 ans et demi.
Quelles sont les aptitudes et qualités requises au-delà de la formation ?
Je suis convaincue qu’une formation solide est indispensable, mais qu’elle ne suffit pas et que nous devons en tant que chercheurs pédagogiques dans nos classes nous former continuellement et nous tenir au courant des dernières recherches faites au niveau pédagogique et neuroscientifique. Un enseignant empathique, humaniste, qui est passionné par son travail, crée une magie en classe qui emporte les enfants dans une effervescence positive dans un climat serein permettant à chacun de grandir et d’apprendre des uns et des autres.
Quels sont selon vous les défis du métier ?
Selon moi, il est essentiel de permettre aux enfants dès la classe d’accueil d’accéder à une autonomie leur permettant d’être constructeur de leurs apprentissages. Il est essentiel de pouvoir répondre aux besoins des enfants en nourrissant leur soif d’apprendre en décloisonnant les apprentissages par un mélange d’âges permettant aux enfants d’apprendre de leurs pairs dans des conditions proches de la vie réelle.
Est-ce que le métier d’enseignant doit être une vocation ?
Selon moi, la magie n’opère pas si nous ne choisissons pas ce métier par vocation. C’est un métier exigeant qui nécessite une grande rigueur, une remise en question quand cela est nécessaire, de l’humilité et un grand sens de l’empathie pour accueillir les particularités de chaque enfant de nos classes.
Comment expliquez-vous la pénurie ? Que faire pour la contrer ?
En tant que jeunes enseignants, nous pouvons très vite nous sentir isolés face aux missions ambitieuses auxquelles nous sommes confrontés. Il existe d’ailleurs un décret afin de faciliter l’accueil des jeunes enseignants. Le jeune enseignant peut dès lors se référer à un autre enseignant plus expérimenté afin de répondre à ses questionnements.
Je reste convaincue que la formation continue permet d’outiller les enseignants en permettant d’échanger autour de problématiques communes avec d’autres enseignants.
Que voudriez-vous dire aux parents, aux directions, aux PO, aux politiques ?
Que nous œuvrons tous ensemble pour un même objectif commun… Nous voulons des élèves bien dans leurs baskets, autonomes, avec un libre arbitre et un sens critique aiguisé pour relever les challenges qui se présenteront à eux dans leur vie future.
Post A Comment: