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Le Défi européen de la liberté d’expression : repenser le rôle de l’Europe dans la protection de la liberté d’expression et la liberté de presse

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Le lundi 17 février 2020, Fedactio, Intercultural Dialogue Platform et Others ont organisés une table-ronde sur « Le Défi européen de la liberté d’expression : repenser le rôle de l’Europe dans la protection de la liberté d’expression et la liberté de presse », avec pour intervenants M. Ernest Sagaga, responsable droits humains de la Fédération Internationale de Journalistes (FIJ), M. Guillaume Perrier, ancien correspondant à Istanbul du journal « Le Monde » et M. Selcuk Gultaşlı , ancien rédacteur en chef du journal « Zaman ». 

Cet événement, organisé au Press Club, a réuni un public composé de journalistes, de représentants de groupes de réflexion, de politiciens, de membres des institutions européennes, et de différents acteurs de la société civile. 

Les intervenants ont dans un premier temps évoqué la baisse des libertés face à la montée de l'autoritarisme dans l'UE et son voisinage. Ils ont souligné le rôle essentiel de la liberté de presse et d’expressions et sa contribution à la défense d'autres libertés fondamentales. Selon eux, les attaques contre les médias sont également des attaques contre la société toute entière car elles portent atteinte au droit des citoyens d'être correctement informés. 

Les orateurs ont également évoqué la complaisance apparente de l'UE vis-à-vis des tendances autoritaires empiétant sur la liberté d'expression et de presse dans son voisinage, soulignant le risque que l'UE soit de plus en plus associée aux régimes autoritaires par opposition à des valeurs telles que la démocratie et la transparence. M. Perrier a insisté sur la dégradation de la liberté de presse en Turquie et les accusations de terrorisme portées à l’encontre de toute personne s’éloignant de la ligne gouvernementale. Il a également souligné la quasi absence de médias d’opposition. Des violations graves des droits fondamentaux s’y produisent avec une accentuation depuis le coup d’État manqué de 2016, faisant de la Turquie la plus grande prison de journalistes au monde. 

Mais la Turquie n’est pas un cas isolé et M. Sagaga a présenté un rapport de la FIJ concernant les journalistes tués dans l’exercice de leur fonction. Si force est d’admettre que l’Europe fait mieux que d’autres parties du monde et que peu de journalistes y sont tués, les meurtres y sont malgré tout aussi présents. Qu’il s’agisse de Daphne Caruana Galizia de Malte, de Ján Kuciak en Slovanie, de Lyra McKee qui a été prise dans fusillade l’an dernier en Irlande du Nord, ou de Vadym Komarov d’Ukraine... la menace est bien réelle. En Italie, des dizaines de journalistes vivent sous protection policière car menacé par la mafia. Ces personnes n’ont pas la possibilité d’exercer leur métier comme ils le souhaitent à cause de menaces. Il est donc important que le Conseil de l’Europe surveille l’évolution de la situation. Même dans un pays comme la France, plus de 80 incidents ont été rapportés l’an dernier, dans le contexte de la crise des gilets jaunes où les journalistes sont attaqués par les forces de l’ordre, mais aussi malheureusement par les manifestants eux-mêmes. Si nous sommes capable de dénoncer ces incidents, si nous pouvons les mettre en lumière, nous pouvons agir ou au minimum reconnaître publiquement le droit des journalistes à travailler en toute indépendance et sécurité. 

Ce dernier a ensuite formulé des recommandations, insistant sur le fait que les attaques envers les journalistes sont des attaques envers le droit des citoyens à être informés, et que si nous voulions protéger notre droit à être correctement informé nous devions protéger ceux qui y travaillent.  Pour lui certains fonds de l'Union Européenne devraient être directement alloués à la mise en place de normes internationales en matière de liberté des presse. L’EU pourrait ainsi utiliser son influence diplomatique et économique pour peser sur d’autres pays où le journalisme est en danger. 

M. Sagaga a salué le rôle positif du Conseil de l’Europe à travers sa plateforme de « Protection et sécurité des journalistes », et présenté les recommandations de la FIJ auprès de celui-ci. À titre d’exemple, à chaque fois que des journalistes se retrouvent devant un tribunal, la FIJ met tout en œuvre pour leur assurer le droit à un procès équitable. Il est enfin revenu sur la nouvelle commission sur la « protection du mode de vie européen », appuyant sur le rôle central que devraient y jouer des valeurs comme la transparence, la comptabilité publique et bien sûr la notion de vérité. La protection de la liberté de presse est à mener en partenariat entre les associations de défense des journalistes les institutions européennes. En conclusion les intervenants souhaitent que l’UE soit plus vigilante et prennent des mesures partout où la liberté de presse est menacée. 

Le panel s'est terminé par une séance de questions-réponses.
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