Hier nous célébrions la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. Dans la continuité de cet évènement, Fedactio a décidé de mettre en avant Els Van Hoof. Élue « Femme de Paix 2018 », ses propositions de lois ont permis de prévenir et dénoncer les mutilations génitales féminines afin de mieux en protéger les victimes ou victimes potentielles.
Engagée depuis plusieurs années dans la lutte pour la défense des droits humains et l’égalité sociale en tant que députée politique, chef de projet au sein de l’ONG Solidarité Mondiale ainsi que présidente de Femme et Société, Els Van Hoof s’est récemment vu décerner le titre de « Femme de Paix 2018 ». Femme engagée, elle est présente sur tous les fronts. En tant que membre de la Commission des affaires étrangères, de la santé publique et de l’émancipation sociale, elle lutte pour une plus grande sensibilisation à de nombreuses problématiques parmi lesquelles le congé de paternité, l’égalité des chances entre hommes et femmes dans le milieu professionnel, ainsi que l’intégration d’un plus grand nombre de femmes migrantes sur le marché du travail. Elle milite également en faveur du droit des femmes au sein de l’organisation Femme et Société.
L’an dernier, Mme Van Hoof a présenté deux projets de loi contre les mutilations génitales féminines qui ont été approuvés à l’unanimité par la chambre.
Ces mutilations, aussi appelées « excisions », sont essentiellement pratiquées sur base de critères socio-culturels. Bien qu’elles soient principalement pratiquées dans des pays situés majoritairement en Afrique, en Asie ou au Moyen-Orient, la Belgique n’est pas pour autant épargnée. Les mutilations génitales féminines peuvent avoir de graves conséquences sur la santé des femmes qui les subissent, parmi lesquelles l’incontinence ou l’infertilité. Dans les cas les plus extrêmes, elles peuvent aller jusqu’à engendrer le décès. En Europe occidentale, les MGF sont considérées comme une grave atteinte aux droits et à l’intégrité physique des filles et des femmes.
Une des réalisations de Mme Van Hoof est d’avoir pu fournir un cadre juridique visant à venir en aide aux victimes potentielles. Premièrement, le droit de parole des médecins et prestataires de soins de santé a été étendu afin qu’ils puissent signaler les cas de mutilations génitales au procureur du roi sans être poursuivis pour violation du secret professionnel. En outre, le projet de loi prévoit également l’enregistrement obligatoire d’un cas de mutilation génitale dans le dossier médical de la victime. À travers cette nouvelle législation, Mme Van Hoof espère développer une politique plus aboutie concernant cette problématique afin de mieux protéger les filles et femmes à risque.
En tant que Fédération engagée en faveur des droits humains et de l’égalité des genres, Fedactio ne peut que saluer et soutenir le travail abattu par Mme Van Hoof.
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