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Fedactio s’est entretenu avec Bruno Vanobbergen, commissaire aux droits de l’enfant

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Le 24 octobre 2018, dans le cadre du projet Speak Right Now, Fedactio s’est entretenu avec Bruno Vanobbergen, commissaire aux droits de l’enfant de la communauté flamande depuis 2009. Au cours de l'entretien, M. Vanobbergen nous explique son rôle et les activités du Commissariat aux Droits de l’Enfant.Propos recueillis par Alexandre Thiry et Esa Denaux

Quels sont les activités principales du Commissaire aux droits de l’enfant ?

Le Commissariat aux droits de l’enfant a été fondé il y a 20 ans à l’initiative du Parlement flamand et a deux missions principales : en premier lieu, nous agissons comme médiateurs de première ligne pour les enfants et les jeunes. Ça signifie que les enfants qui estiment que leurs droits sont bafoués peuvent nous contacter directement.

Combien de personnes vous contactent-elles chaque année ?

Chaque année, le Commissariat reçoit environ 1.250 plaintes. 15 à 20% des plaintes proviennent directement d’enfants, principalement des jeunes entre 12 et 18 ans. Cependant il arrive que des enfants de 7, 8 ou 9 ans nous contactent. Dans chaque cas, nous essayons de trouver une solution qui soit profitable au mineur. Nous fournissons des informations, des conseils et tentons d’établir une médiation avec les parents, le conseil de classe (en cas d’exclusion scolaire), les centres de soutien et d’orientation. Nous veillons également à ce que toutes les règles soient respectées.

Quel est le profil des personnes qui vous contactent ?

Les enfants et les jeunes nous connaissent plutôt bien. Il y a quelques années, une enquête auprès des étudiants du secondaire a relevé que 50% des jeunes connaissaient notre existence, ce qui est pour nous une grande victoire. Cependant, si les jeunes savent où nous trouver, dans les faits, ce sont la plupart du temps les parents et grands-parents qui nous contactent. Plus de 50% des personnes qui nous contactent sont des parents. Ensuite 25 à 30% des plaintes proviennent de professionnels : professeurs, jeunes avocats, éducateurs, accompagnateurs, travailleurs sociaux, personnes travaillant avec des migrants.

Le public que vous touchez est-il diversifié ?

Nous essayons d’atteindre un public le plus large possible. L’an dernier, nous avons analysé nos données, et il en ressort que 11% des dossiers sont en lien avec la pauvreté. De telles statistiques sont importantes, car elles montrent que les enfants en situation précaire savent comment nous joindre.

Quelle est la seconde mission du Commissariat ?

Notre seconde mission est de fournir des conseils, mission que nous exerçons en particulier auprès du Parlement flamand. D’autre part, les commissions internes au Parlement peuvent nous consulter également. Par exemple, il nous a été demandé de fournir des données pour le Plan flamand pour les droits de la jeunesse et de l’enfance. A côté de ces activités de conseil, nous œuvrons aussi de façon proactive. Quand nous décelons des problématiques récurrentes, comme par exemple les exclusions scolaires, ou le problème des jeunes sans abri, nous pouvons définir des actions dédiées. Chaque année, nous soumettons également notre rapport annuel au Parlement et à ses commissions.

Est-ce que le Commissariat agit aussi sur le plan international ?

Il existe un réseau européen des commissariats aux droits de l’enfant qui compte plus de 40 pays et régions membres. En Belgique, chaque région dispose de son propre commissaire. Toutefois, nous collaborons étroitement sur les thématiques et rapports fédéraux et européens. Le réseau européen est important, car il nous permet de mettre en lumière certaines problématiques au niveau européen (comme les migrations, les adoptions internationales, …). Au sein du réseau, nous fournissons une tribune sur différents sujets pour des jeunes de nombreux pays.

Pourquoi existe-t-il une déclaration spécifiquement dédiée aux droits de l’enfant ?

La Déclaration des droits de l’enfant est une extension importante de la Déclaration universelle des droits de l’homme puisqu’elle offre une protection supplémentaire aux enfants, qui sont souvent en situation de dépendance et de vulnérabilité. La Déclaration a été spécialement conçue pour défendre les mineurs d’âge entre 0 et 18 ans. Ils ne peuvent pas se défendre eux-mêmes et sont dépendants des adultes pour pourvoir à leur bien-être, leur sécurité et leur droit à l’éducation.

Dans la pratique, quels sont les droits que vous êtes le plus souvent amenés à défendre ?

Le droit de participer et le droit à l’écoute sont au cœur de nos activités. Nous jugeons primordial de donner la parole aux jeunes, mêmes quand les violations nous sont rapportées par des parents ou des professionnels. Plus encore, nous luttons pour le droit à un environnement social sain. Jusqu’à ce jour, de nombreux jeunes et enfants voient leur intégrité violée, que ce soit physiquement, psychologiquement ou sexuellement.
Nous traitons par exemple de nombreux cas de harcèlement scolaire, des dossiers qui ne peuvent être résolus uniquement par l’école ou les accompagnateurs. Ce qui nous amène à ce point essentiel mais complexe de la Déclaration : tout doit être fait dans l’intérêt de l’enfant. C’est un principe fondamental, et nous nous ne pouvons que constater qu’il reste beaucoup à faire dans ce domaine, en particulier dans le cadre de l’asile et des migrations.

Le Commissaire aux droits de l’enfant est ouvert à tous pour poser une question ou parler d’un problème. Vous pouvez les joindre par téléphone au 0800-20.808, par e-mail à l’adresse klachtenlijn@kinderrechten.be, ou sur le site internet www.kinderrechten.be.
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