Une des participants montre son papier marbré. |
Cette technique picturale apparue au Tadjikistan au 15e siècle est arrivée dans l'empire ottoman où elle a été utilisée pour représenter fleurs, feuillage, mosquées et lunes. Il s'agit d'un art très particulier dans lequel des teintures de pigments naturels sont déposées goutte à goutte à l'aide d'un pinceau en poil de cheval sur un mélange huileux d'eau et de bile de bœuf. Les morceaux de peinture flottent à la surface et l'artiste utilise un stylet en bois ou une sorte de long peigne pour tracer des motifs. Ensuite, une feuille de papier est délicatement posée sur le liquide afin que le dessin s'y imprègne.
Beltud a eu la chance de recevoir M. Mustapha, d'origine turque et enseignant d'anglais-russe, qui pratique l'Ebru depuis 8 ans. Il nous a expliqué que l'Ebru se transmet oralement de maître à élève et qu'il faut une moyenne de 2 ans pour le maîtriser. Cet art a permis le rapprochement des communautés et aidé à l'autonomie des femmes puisqu'il peut être pratiqué par tous.
Il a fait une démonstration de cette technique, puis chacun a pu s'y essayer. De nombreuses personnes, petits et grands, en ont profité pour réaliser une œuvre qu'ils ont pu directement,
après un court temps de séchage, reprendre chez eux. Une belle réussite et une très intéressante découverte!
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