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Panel: Les freins à l’accès des femmes aux postes décisionnels

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En date du 13 décembre 2011, Golden Rose a organisé un Panel intitulé : Les freins à l’accès des femmes aux postes décisionnels au Diamant Brussels Conference & Business Centre. Ce panel a été organisé en continuité de l’année précédente et s’inscrit dans la série de Panel ayant comme thème principal : la Condition de la Femme dans notre Société.
Le panel a connu un franc succès tant pour la qualité des interventions que pour le nombre de participants. Les personnes participantes se sont rejoints pour souligner la pertinence des réflexions, la justesse des questions ainsi que le caractère exhaustif et détaillé des réponses.

Le panel,modéré par Fatma Pehlivan, femme politique flamande qui a débuté sa carrière en tant que Sénatrice élue directement et depuis 2009 membre du Parlement Flamand, s’est composé de trois intervenants et a débattu d’un thème fort d’actualité.

L’allocution d’ouverture a été prononcée par Madame Aysegul Kayaoglu, Présidente de l’association.

Parmi les intervenants, Monsieur Bruno Tuybens député fédéral, ancien Secrétaire d’Etat, maire de Zwalm et membre du Parti socialiste (SP.A). Il a travaillé au sein du Groupe KBC. Il fut chef de la cellule durable et gestionnaire de portefeuille d’investissement à KBC Asset Management. De 1999 à 2003, il a été le président d’Amnesty International.

Au Parlement, il travaille principalement sur les droits humains et la responsabilité sociale. Ainsi, il plaide contre l’auto-enrichissement et une plus grande responsabilisation au sommet des grandes entreprises et il a réalisé le projet pour le quota des femmes dans les conseils d’administration qui a été approuvé récemment.

Ensuite, Madame Françoise Roels, Secrétaire Générale et Conseillère de Groupe à Cofinimmo. En charge des affaires juridiques, ressources humaines, affaires réglementaires, la gouvernance d’entreprise, la gestion des risques et de conformité au sein de Cofinimmo. Elle est également membre du Comité Exécutif. Avant de rejoindre Cofinimmo, Françoise Roels a travaillé pour Loyens, Euroclear / JP Morgan & Belgacom. Elle était responsable des questions fiscales, la gouvernance d’entreprise et la gestion juridique. Elle détient un master en droit et une candidature en philosophie ainsi qu’un diplôme d’impôt.

Et aussi, Madame Veerle Draulans, professeure à KuLeuven, et chercheuse au Centre de Recherches Sociolgiques. Elle enseigne à la faculté de Théologie à l’Université de Tilbourg aux Pays-Bas où elle donne cours en « compétences éthiques » et « management et diversité culturelle ». A l’Université de Louvain elle est coordinatrice du cours inter facultaire : gender studies.

La Secrétaire Générale de l’association est intervenue en début du Panel pour présenter l’association et l’objectif du panel. Elle a étayé ses propos en rappelant les éléments suivants : « Afin qu’une société puisse se considérer plurielle et démocratique, la participation et la contribution d’une femme à la vie sociale est primordiale.

Pour déterminer et dénouer les problèmes sociétaux, il nécessite un regard de femme. L’accès, la gestion et l’exercice dans des fonctions de haut niveau doivent pouvoir être envisageables pour les femmes. Elle doit pouvoir prendre place dans de multiples domaines de la vie et ainsi pouvoir siéger et demeurer dans les sphères décisionnelles pour que cette société puisse se développer sainement et harmonieusement.

Comme partout dans le monde entier, la place de la femme dans notre pays est aussi à la traîne et ne mérite pas son emplacement actuel.

L’association Golden Rose est donc née pour répondre et rechercher des voies de résolution à ces questions fondamentales et précieuses ; et surtout pour sensibiliser nos membres à ce constat indéniable. En tant qu’association un de nos objectifs est d’œuvrer et participer au développement de la société à laquelle nous appartenons et surtout subvenir aux besoins des femmes pour leur permettre de surmonter ces obstacles et aussi de leur permettre d’exploiter pleinement leur potentiel”.

La modératrice Madame Pehlivan après avoir effectué un constat des réalités concernant la place de la femme sur le marché du travail et plus précisement dans les postes de responsabilités, elle a invité les orateurs à prendre la parole selon quelques sous catégories qu’elle a présentées. Entre autre, le cadre normatif d’accès et de représentation des femmes dans les instances de gouvernance d’entreprise, les obstacles rencontrés par les femmes pour accéder aux fonctions de gouvernance d’entreprise, la notion de plafond de verre, les plans d’actions et les pistes de solution,…

En premier lieu, elle a invité Mr Tuybens à prendre la parole.

Bruno Tuybens a débuté son exposé avec l’information qu’il a fortement soutenu et initié la proposition de loi visant à « promouvoir une représentation équilibrée des femmes etdes hommes dans les conseils d’administration de différentes entreprises ». L’obligation légale a pris cours en septembre 2009. Dorénavant il existe un quota à respecter dans les conseils d’administration des entreprises publiques. En 2004, la Belgique a signé un code reprenant les principes à respecter dans le cadre de la gouvernance d’entreprise. 20 entreprises cotées en Bourse se sont mises d’accord pour mettre en pratique les accords afin d’augmenter la diversité au sein des Conseils d’Administration. Ce que les chiffres révèlent : en 2004, 7% dans les conseils d’administration de ces entreprises étaient des femmes. En 2010, ce chiffre ne s’élève qu’à 8 %. Les statistiques interpellent et montrent une évolution très lente et peu fructueuse…

Ensuite, la parole a été prise par Madame Roels qui a souhaité souligner trois points ayant une importance et des répercussions non négligeables. En 2009, l’idée véhiculée était la suivante : les femmes ne sont pas assez compétentes pour assurer les fonctions à hautes responsabilités. Une plate forme a été crée à l’initiative de Mme Roels pour répondre à cette réalité. Actuellement, cette plate forme se compose de 85 membres d’origines différentes. Elle souligne la diversité quant à l’âge, la formation, l’origine des membres de cette plate forme.

Deuxièmement, elle attire notre attention sur la réalité d’un mandat qui dure de 4 à 6 ans pour un poste à responsabilité. Un mandant peut être prolongé et une personne peut siéger maximum pendant 12 ans. Afin d’observer une évolution, elle estime que certains hommes doivent céder leurs places. Elle insiste et approuve l’apport positif des propositions et applications de loi à ce sujet.

En troisième lieu, elle explique qu’il existe un comité de nomination au sein de Cofinimmo dont elle fait partie qui tient compte du quota récemment mis en vigueur.

Selon Roels, le processus est en cours et elle reste confiante et enthousiaste quant aux places que les femmes peuvent occuper dans les postes décisionnels.

Enfin, Verlee Draulans prend la parole pour exposer ses recherches et ils en résultent que les femmes se sentent discriminées, écartées par rapport aux hommes. Selon ses études, les femmes perçoivent qu’elles subissent des injustices dans leur carrière. Une grande inégalité entre hommes et femmes est souligné. Selon une étude en février 2002 portant sur la part de responsabilité des enfants à la maison, 60 % des hommes cadres répondaient que c’est leurs épouses qui s’occupent des enfants. Quant aux femmes cadres, 29% répondent qu’elles ont le soin de s’occuper des enfants également en dehors de leurs activités professionnelles .

Mme Pehlivan a interpellé également les orateurs concernant le phénomène de plafond de verres, est-il réel ? Ou est-ce une perception ?

Tous s’accordent pour dire qu’il est réel et qu’il existe effectivement des barrières invisibles créées par des préjugés comportementaux et organisationnels qui empêchent les femmes d’accéder aux plus hautes responsabilités.

Mr Tuybens étaye ses propos en expliquant qu’il a été démontré par des études que la présence des femmes dans les sphères décisionnelles permettaient de prendre des décisions plus justes et raisonnables. Il explique aussi que dans la société actuelle le leadership est associé à une référence masculine et qu’il existe des stéréotypes par rapport à cela. L’idée préconçue d’un « management au visage masculin » continue à prévaloir. On estimerait également d’une manière éronnée que la femme serait moins ambitieuse (appréhension concernant l’implication professionnelle des dirigeantes mère de famille).

Françoise Roels estime que les femmes sont très modestes et préfèrent d’abord se prouver et mériter et donc en l’occurrence sont plus conciliantes. Qu’on attendraient des femmes au sommet qu’elle agissent comme un leader (répondre à un idéal masculin, oser trancher,..) mais aussi qu’elles aient des valeurs plus féminines (collaborantes, douces, conciliantes…).

Veerle Draulans insiste sur le fait que les femmes ne doivent pas sous estimer leur potentialités.

Il existe du côté des femmes, une difficulté à se « positionner » face à une absence de modèle (« rôle-modèles) et de mentor féminins. Il existe également une culture d’entreprise favorisant un comportement professionnel axé sur l’ambition, et véhiculant des « stéréotypes » sur les femmes souvent perçues comme « passives, timides et freinées par leurs responsabilités familiales ».

Vers la fin du panel une session questions/réponses a permis aux participants d’adresser leurs commentaires, questions et avis sur le sujet aux orateurs. Nombreux fut les questions, elles étaient pointues et réfléchies. En termes de pistes de solutions, tous s’accordent pour dire qu’il y a encore du chemin à faire. Roels pour promouvoir la présence de femmes dans les organes de gestion des entreprises et en particulier dans les conseils d’administration, propose un programme de coaching à l’intention des femmes qui envisagent des mandats d’administrateurs. Les femmes peuvent bénéficier du soutien d’une administratrice ou d’un administrateur expérimenté qui lui servirait de marraine ou de parrain.

Draulans insiste sur l’importance de mieux former les personnes qui effectuent les embauches.

Le panel a pris fin avec un cocktail où les invités ont pu échanger davantage.
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