Le dimanche 10 octobre 2021, les bénévoles de Fedactio Bruxelles ont participé à la marche pour le climat. Avec 70 000 personnes, jeunes et moins jeunes, dont des travailleurs, des étudiants et des demandeurs d'emplois, nous nous sommes réunis pour faire entendre nos voix face à l'urgence climatique et ses conséquences dramatiques sur notre avenir.
Que ça soit les vagues de chaleur dans divers pays dont la Belgique, la fonte des glaces aux pôles, les mégafeux du à la sècheresse, l'effondrement de la biodiversité, ou les inondations extrêmes, tous ces phénomènes ont montré que le moment est venu d'adopter une politique climatique adéquate. Une politique climatique qui prend non seulement des mesures pour réduire les émissions de CO2 dans tous les secteurs afin d'être climatiquement neutre d'ici 2050, mais une politique climatique qui lutte aussi contre les inégalités sociales.
En tant que citoyens, nous pouvons réduire notre empreinte carbone de plusieurs manières : acheter des vêtements et des produits durables, passer à une énergie durable, réduire notre production de déchets, adopter une mobilité plus respectueuse de l'environnement, œuvrer pour le maintien de la biodiversité... la liste est encore longue, Voilà pourquoi des mesures pour le climat ne peuvent se faire sans mesures pour plus de justice sociale.
Tout cela semble facile à mettre en œuvre, mais nous constatons que les mesures à prendre impactent à plus grande mesure les plus faibles revenus. Par exemple, nous constatons que les familles les plus pauvres n'ont pas les moyens financiers de passer à l'énergie durable, le coût d'installation de panneaux solaires ou de travaux d'isolation étant prohibitif. Elles sont les plus exposées aux dommages (irréversibles) sur la santé ou aux décès prématurés dû à des facteurs environnementaux polluants (Vanhille, Goedemé & Verbist, 2019).
En parallèle, les ménages les plus riches, sont dans l'absolu les plus pollueurs et ont les émissions de CO2 les plus élevées, mais cela est occulté par le fait qu'elles ont les moyens financiers de passer aux énergies renouvelables et le fait que leurs activités les plus émettrices de CO2 représentent un faible pourcentage de leur budget total.
Mais il serait injuste de faire porter tout le poids de la responsabilité climatique sur les seuls individus. Rappelons que l'écrasante majorité des émissions au niveau mondial est le fait des entreprises, tantôt dans l'industrie pétrochimique, tantôt dans le secteur de l'automobile, mais aussi de la métallurgie ou de l'agroalimentaire... ces géants continuent bon an mal an à polluer impunément au profit d'une minorité d'ultrariches. C'est dès lors toute notre chaîne de production qui est à revoir. Plutôt que d'au mieux faire du greenwashing (compensation carbone, voitures éclectiques, etc.), au pire regarder les marcheurs pour le climat du haut de leur condescendance, les patrons et décideurs devraient se joindre à eux et prendre des mesures concrètes. Il en va de l'avenir de notre planète... mais aussi de leurs entreprises !
La seule solution pour lutter contre les conséquences extrêmes du changement climatique et les inégalités sociales qui lui sont associées est la transition vers une politique climatique socialement juste. Une politique climatique axée sur une société neutre en carbone qui ne creuse pas les inégalités sociales. C'est la raison pour laquelle des dizaines de milliers de personnes étaient dans la rue ce dimanche 10 octobre. C'est la raison pour laquelle Fedactio à travers ce plaidoyer soutient les marcheurs. Il est grand temps d'agir, tant au niveau individuel que sociétal.
Changeons le système, pas le climat !
Changeons le système, pas le climat !
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