Le dimanche 1er décembre 2019, Beltud et Golden Rose Bruxelles, deux associations membres de Fedactio, ont organisé un brunch de l’amitié dans leurs locaux à Schaerbeek. Ce brunch de l’amitié s’inscrit dans le cadre du projet « L’Art du Vivre-Ensemble » et a pour objectif d’amener les différentes communautés à se rapprocher. Près de 120 personnes étaient présentes.
La spécificité de ce brunch est qu’il était au bénéfice de l’ASBL Minor-Ndako. Un chèque de 400 EUR a été offert à cette association qui propose des soins adaptés et l’accompagnement pour les enfants, les jeunes et leur entourage qui vivent une situation problématique. L'ASBL s'adresse aux enfants de toute origine et en particulier aux plus vulnérables. Minor-Ndako encourage la participation et tente de réaliser l'inclusion dans la société. L'ASBL souhaite assurer une offre de services de qualité, dans un lieu convivial où les enfants et les jeunes retrouvent de l'énergie et la force d'avancer dans la vie. Cette action a été menée dans le cadre de la commémoration du trentième anniversaire de la convention des droits de l’enfant. C’est également à cette occasion que Fedactio a co-organisé un concours de dessin national sur ce thème crucial pour sensibiliser des milliers de jeunes. Notre Fédération et ses associations sont persuadées que la journée des droits de l’enfant ne doit pas se réduire à un seul événement ponctuel et elles continueront à s’engager pour cette cause.
Les participants de ce brunch ont également eu l’occasion de découvrir et pratiquer de l’ebru. L’ebru (mot persan signifiant « nuage ») ou papier marbré, est l’art traditionnel originaire de Turquie, et reconnu par l'UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité depuis 2014. Il consiste à créer des motifs colorés en appliquant des pigments de couleur au goutte-à-goutte ou au pinceau sur de l’eau à laquelle on a ajouté des substances grasses dans un récipient, puis à transférer ce motif sur du papier. Au XIIIe siècle, les premières formes d'ebru apparaissent en Asie centrale et arrivent en Anatolie via l’Iran. À l’ère ottomane, les calligraphes et artistes turcs ont créé de nouvelles formes et perfectionné leurs techniques. Les dessins et les effets employés traditionnellement dans l’art du papier marbré sont, entre autres, des fleurs, des feuillages, des motifs ornementaux, des entrelacs, des mosquées et des lunes, mais une grande liberté créatrice est laissée aux artistes ; ces motifs sont utilisés en tant qu’art en soi, ou bien à des fins décoratives pour orner la reliure des livres spéciaux ou accompagner l’art de la calligraphie, la verrerie et les cadeaux.Traditionnellement, les couleurs sont issues de pigments naturels, broyées longuement avec de l'eau sur une plaque de marbre, puis mélangées à quelques gouttes de bile de bœuf, ou autre acide naturel. Ensuite, l'œuvre est dessinée sur l'eau, les couleurs sont projetées dans un bassin, déposées au goutte-à-goutte ou au pinceau sur une préparation de liquide épaissi au kitre (copeaux de résine végétale), où elles flottent en formant des motifs bigarrés. Une fois le motif dessiné, on le transfère sur un papier spécial. L’apprentissage ne prend pas plus de cinq mois, et deux ans sont généralement nécessaire pour maîtriser suffisamment bien les subtilités et pouvoir concrétiser les projets les plus fous et imaginatifs. Sa pratique est associée à l’éclosion d’une pensée abstraite et créative. Les artistes de l’ebru transmettent oralement leurs connaissances et leurs savoir-faire, tout comme la philosophie de cet art par la pratique dans le cadre d’ateliers. Cet art convivial se pratique sans distinction d’âge, de sexe, d’origine ethnique, ou de situation socio-économique et joue selon l’UNESCO un rôle important dans l’autonomisation des femmes et l’amélioration des relations sociales.
Fedactio remercie ses associations membres et salue cette initiative qui renforce les échanges amicaux, les liens sociaux, et consolide le dialogue entre les individus et les communautés.
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