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Place des femmes dans les STIM : mesures inspirantes et lutte contre les stéréotypes

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Dans le cadre de la Journée internationale des femmes et filles de science et dans la continuité de sa campagne de mise à l’honneur des femmes, Fedactio se penche sur la sous-représentation des femmes dans les STIM et met en lumière des mesures inspirantes pour y remédier.



Dans ce contexte, Fedactio s’est rendu à la rencontre « Regards croisés sur les carrières au féminin dans les STIM » organisée par le Comité Femmes & Sciences qui s’est tenue le lundi 11 février à Bruxelles. Angélique Léonard, présidente du comité et professeur à l’ULiège, a introduit le sujet avant de donner la parole à différents intervenants parmi lesquels :
• Marie-Martine Schyns, ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles ;
• Dominique Lafontaine, professeure en Sciences de l’éducation à l’Université de Liège ;
• Roberta Pattono, membre de la direction générale du département Recherche et innovation de la Commission européenne ;
• Isabelle Régner, professeure et chercheuse au laboratoire de Psychologie cognitive à l’Université d’Aix-Marseille ;
• Christel Opdebeeck, chargée de mission au ministère flamand de l’Enseignement ;
ainsi que différents représentants d’associations de terrain (Hypatia, Interface3, Elles bougent, etc).

Cette rencontre a permis de poser la problématique de la sous-représentation des femmes dans les STIM (sciences, technologies, ingénierie, mathématiques). En effet, aujourd’hui le pourcentage de femmes dans le domaine des sciences n’est que de 34% à l’échelle européenne et seule personne sur cinq dans l’ingénierie est une femme. Bien que ce nombre ait augmenté depuis le début des années 90, les femmes restent minoritaires dans ces milieux qui demeurent très masculins.

Comment expliquer une telle sous-représentation ?
Contrairement aux idées reçues selon lesquelles cet écart serait dû au poids des contraintes familiales, aux difficultés des femmes à tisser un réseau professionnel ou encore à des compétences moindres par rapport aux hommes, les véritables causes sont tout autre. Dès l’enfance, dans le milieu scolaire, les petites-filles sont confrontées à une sous-représentation des femmes dans la majorité des manuels de mathématique entre autres, ce qui entrave le processus d’identification à ces métiers. De plus, l’absence de modèle de réussite féminin dans les carrières scientifiques ne fait qu’accentuer cette difficulté d’identification. On constate également que les petites-filles, tant à la maison qu’à l’école, sont victimes de discrimination positive, soit la pratique qui consiste à accorder davantage d’attention aux filles qu’aux garçons car partant du principe qu’elles disposent de moins de compétences à la base. En grandissant, ce désintérêt pour les STIM ne fait que s’accentuer en raison du poids des stéréotypes qui façonnent notre société. Qui n’a jamais entendu que les femmes étaient douées en lettres et les hommes en math ? Comme l’a exposé Mme Régner, des tests ont montré que l’ancrage de ces stéréotypes dans nos mémoires est tel qu’ils engendrent des contre-performances des femmes dans ces domaines, ce qui, ironiquement, ne fait que les renforcer. Enfin, autre discrimination, l’écart salarial, certes en baisse, demeure tout de même de 17%. Un “plafond de verre” qui va de paire avec des barrières à l’ ascension professionnelle aux postes à hautes responsabilités.

Attirer les jeunes filles dans les filières STIM : conséquences et enjeux
Au-delà d’être une problématique sociétale majeure, les conséquences de cette disparité sont nombreuses. Dominique Lafontaine explique, par exemple, que les filles se dirigent majoritairement vers des secteurs professionnels dits d’utilité sociale tels que l’éducation, la santé ou encore les sciences humaines et sociales alors que les garçons optent plutôt pour les sciences exactes, l’ingénierie ou les technologies de l’information et de la communication (TIC). La disproportion genrée dans les choix d’études et de carrières entraîne un manque de diversité dans les STIM qui se fait ressentir jusqu’aux plus hauts postes hiérarchiques, où les femmes sont nettement minoritaires. Ainsi, les décisions demeurent encore et toujours prises par des hommes, pour des hommes. En outre, il est impératif que les femmes prennent part à la révolution numérique à laquelle notre société est confrontée, faute de quoi elles peineront à trouver des emplois, dont la majorité requerront à l’avenir des compétences en la matière. 

Comment changer la donne ? 
Au niveau européen, Horizon 2020, le plus programme européen de recherche et d'innovations européen jamais créé, visera à une meilleure intégration des femmes dans les domaines de la recherche et de l’innovation afin d’améliorer la qualité et la pertinence des publications scientifiques. Pour ce faire, l’Union européenne travaille en collaboration avec les États membres, des organisations de recherche ainsi que la Commission européenne. Comme Mme Pattono l’a expliqué, depuis 2011 l’Union européenne décerne chaque année le Prix européen pour les femmes innovatrices dans le but de promouvoir la place des femmes actives dans le domaine de la recherche et de l’innovation.
Au niveau belge, Mme Schyns a remis en avant les dispositions relatives au caractère pluridisciplinaire et polytechnique du tronc commun prévu dans le Pacte d’excellence qui a vu le jour en 2015. Ainsi, filles et garçons recevront une formation commune et non-genrée censée gommer les disparités. En Flandre, le Flemish STEM Action Plan 2012-2020, présenté par Mme Opdebeeck lors de la rencontre, a permis d’accroître le nombre d’étudiants du secondaire désireux de s’orienter vers des filières STEM grâce à la mise en place d’un programme en dix points destiné à revaloriser ces filières. 
Au-delà de la sphère politique, il existe de nombreux organismes œuvrant sur le terrain afin de sensibiliser les jeunes filles à l’épanouissement de leurs compétences dans les carrières STIM et susciter des vocations. Isabelle Deflandre, directrice de l’ASBL Elles bougent et Simon Moreau, responsable de projet Genre-et-TIC de l’ASBL Interface3, ont eu l’occasion de présenter les actions concrètes mises en place par leurs organisations respectives, parmi lesquelles l’information sur les métiers et la promotion des filières STIM dans le cadre de salons et événements, ou encore un système de marraines permettant aux jeunes filles de s’identifier à des référentes féminines ayant réussi dans ces filières. 

Notre engagement
Fedactio oeuvre depuis de nombreuses années en faveur de l’égalité des genres, notamment à travers sa plateforme « Femmes & Société ». À travers nos plateformes « Éducation » et « Entrepreneurs » nous poussons les jeunes à entreprendre des études et leur faisons profiter de notre soutien logistique et de notre expérience. Il était donc important pour Fedactio de sensibiliser son public aux enjeux des STIM et aux problématiques qui y sont liées en participant à cet événement. En tant que mouvement citoyen, nous souhaitons également soutenir des initiatives déjà existantes ou en proposer de nouvelles afin de lutter contre les stéréotypes et les discriminations de genre. Quant à savoir si cela se fera dans un avenir proche ou lointain, nous comptons sur votre soutien.
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